J'avais un ami, en 2001, qui m'a aidée à passer un cap difficile. On s'entendait bien, surtout à cause de sa poésie. Puis un jour, il a changé de portable, de goût ou d'amie.
Je ne pouvais plus le joindre mais, assidue, j'ai continué de l'appeler.
Ne comprenant pas son silence, j'ai insisté. Pendant quatre mois. Sans m'en rendre compte, au fil de tous ces messages qui s'enregistraient sur un répondeur (jusqu'à vingt par jour !), je me livrais toute entière (en tout bien tout honneur, naturellement).
En visite chez ma copine Virginie, j'appelle une fois de plus. E là, enfin, une voix me répond :
- Madame, vous ne parlez pas à qui vous pensez. Depuis quelque temps j'ai un abonnement chez Orange et apparement, on m'a attribué l'ancien numéro de votre ami. Il y a un bon moment que je reçois vos messages, et je ne savais pas comment vous joindre.