À table, l'autre jour, un réseau de guipure,
Comme un filet d'argent sur un marbre jeté,
De votre sein, voilant à demi la beauté,
Montrait, sous sa blancheur, une blancheur plus pure.
Vous trôniez parmi nous, radieuse figure,
Et le baiser du soir, d'un faible azur teinté,
Comme au contour d'un fruit la fleur du velouté,
Glissait sur votre épaule en mince découpure.
Mais la lampe allumée et se mêlant au jeu,
Posait un baiser rose auprès du baiser bleu :
Tel brille au clair de lune un feu dans de l'albâtre.
À ce charmant tableau, je me disais, rêveur,
Jaloux du reflet rose et du reflet bleuâtre :
" Ô trop heureux reflets, s'ils savaient leur bonheur ! "
Recueil : Dernières poésies, Théophile Gautier
Voilà de jolis baisers.
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire sur mon poème sur le blog d'Azcamopol.
Quel bon choix!
RépondreSupprimertRES BON CHOIX DE POEME ET D'IMAGE...
RépondreSupprimerSalut ma petite tante ! Désole de mettre ce message un peu n'importe ou mais bon yavais de la place alors voila ^^. Très beau blog et sympa les petites anecdotes. Puisque tu m'avais demandé un extrait de la musique sur mon blog tu peux aller voir son myspace : http://www.myspace.com/kakiking avec un petit bouton "play" pour écouter quelques titres. J'espère que tu lira ce message improvisé. Bisouz ! Gauthier.
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